World Congress for Middle Eastern Studies

Barcelona, July 19th - 24th 2010

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La Méditerranée arabe et ses frontières dans le contexte de la mondialisation (336) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED date: THU 22, 11.30 am-1.30 pm

· NOT_DEFINED institution: ESOMI Universidad A. Coruña (Spain)

· NOT_DEFINED organizer: Natalia Ribas-Mateos

· NOT_DEFINED language: English / Français

· NOT_DEFINED description: Beaucoup de frontières du monde paraissent avoir été transformé en espaces emblématiques pour l'étude des contradictions qui comportent les processus socio-économiques liés à la globalisation. Mais certaines de ces frontières suscitent d’avantages d’intérêts. C'est le cas de la frontière du Mexique-Etats-Unies qui sert de « le modèle emblématique ». Cependant nous ne devrions pas négliger d’autres aspects liés aux changements rapides que connaît rive de l'Atlantique. Cela nous incite à envisager un nouveau regard envers l’espace méditerranéen et la construction de « l’Europe forteresse » et surtôt du pont de vue ici de la Méditerranée arabe..
Le problème de ces approches porte sur la façon dont on doit saisir empiriquement la globalisation. Des auteurs comme Sassen ont essayé de trouver des unités stratégiques de recherche pour pouvoir interpréter les changements globaux. Si dans le cas de Sassen (2000) la lecture est guidée par les villes globales, dans notre cas la lecture émerge de l'espace situé dans les marges, des frontières de ce capitalisme global. Nous ne nous référons pas à tous les types de frontières. C’est à partir des processus globaux communs dans des secteurs différents et dans ses frontières différentes où nous situons notre point de vue.
La méthodologie d'étude nous offre ici aussi un terrain complexe où placer une conjonction intéressante de ce qui est macro et micro, de la structure et de l'agence, de ce qui est global et de ce qui est local. Le sujet de la frontière dans ce double contexte géographique d’outre-mer qui nous intéresse, nous offre une source féconde d'hypothèse et de réflexion théorique à plusieurs niveaux : global, régional, urbain, transnational, entre plusieurs disciplines et entre plusieurs analyses : culturel, socio-économique. Nous verrons donc comment pouvons nous résoudre ces défis comparatifs ? il s'agit d’insister sur les aspects historique et sociologiques qui nous procurent ces frontières depuis leur versant théorique-empirique. Il s'agit d'identifier ses pratiques sociologiques en observant la spécificité des processus globaux, ses sujets et ses outils ; tout cela en utilisant une méthodologie d'observation de la ville de coupe ethnographique.

Chair: Natalia Ribas-Mateos (ESOMI, Universidad de A Coruña)

Paper presenter: Mimoun Aziza (Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Meknès-Maroc), "Espaces frontaliers et mouvements migratoires au Maghreb : le cas des liens historiques entre l’Oranais et le Nord Est-Marocain à l’époque coloniale"
Des liens historiques et géographiques relient l’Oranais et le Nord Est marocain. A l’époque coloniale les deux régions formaient un espace économique commun: appropriation de terres par les colons de l'Ouest algérien, forte immigration algérienne, port de Nemours (Ghazaouet) débouché de l'Oriental marocain, échanges commerciaux intenses, main l'oeuvre agricole de l'Oriental travaillant chez les colons de l'Oranie, nomadisme des tribus frontalières.
Les Turcs furent les principaux artisans de la distinction qui s’opéra au XVI ° siècle entre l’Algérie et la Tunisie et le Maroc. Ils ont substitué la notion de la limite précise à celle de confins. Après la colonisation de l’Algérie, le traité de Lalla Maghnia du 18 mars a définie 1845 suite à la défaite du Maroc face à l’armée française dans bataille d'Isly. Ce traité concernait le nord de la frontière jusqu'à Teniet-Sassi à 120 kilomètres de la Méditerranée. En même temps cette colonisation a provoqué des mouvements de populations dans les deux sens. Des milliers d’Algériens s’exilent au Maroc fuyant la répression coloniale. Une migration qui s’est intensifié au XX e siècle et des dizaines de milliers d’Algériens ont fait du Maroc leur deuxième pays. En même temps la France fait appel à la main d’œuvre marocaine et l’Oranais devient la destination préférée des Marocains pendant plus d’un siècle. Après plusieurs vagues migratoires, une bonne partie de Marocains s’est installée de manière définitive en Algérie. Jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962 il y avait un va et vient incessant entre l’Algérie et le Maroc, la communauté marocaine dans ce pays dépassait les 300.000 personnes. Encore en 1982, les Marocains de l’Algérie représentait 18% de l’ensemble de Marocains à l’étranger. Depuis cette date leur nombre n’as pas cessé de se réduire, aujourd’hui seulement 50.000 Marocains continuent à résider dans ce pays. Nous proposons dans cette communication de revenir sur les liens sociaux, économiques et historiques dans cet espace frontalier du Maghreb.

Paper presenter: Maurizio Ambrosini (Università degli studi di Milano), "The irregular migration between economic needs and political closures"
In the public discourse in Italy and elsewhere, migrations from Africa are generally associated with irregular migrations and irregular migrations are equated with desperate people’s landings on the island of Lampedusa.
The aim of the paper is to discuss this idea, exploring the reasons of the production of non authorized migrations.
Irregular immigration is generated by a distance between economic needs and political regulation of immigration: the immigration of workers plays an important role in the receiving countries’ economic and social system, but it is politically difficult to accept. Immigrants are “wanted but not welcome”, and receiving countries are “reluctant importers” of immigrant workers. South European economies have showed in last years a huge trend to absorb irregular immigration in their informal sectors, but the phenomenon does exist also elsewhere.
Irregular immigration is also pulled by social networks of migrants already established, and it is often seen as a form of “globalization from below” in a world where the States’ power to control the borders is challenged by the migrants’ agency.
The result is the formation of large pools of irregular migrants, that becomes necessary to manage in various ways: individual and collective amnesties have been adopted in various ways by many European governments, above all (but not only in South European countries).

Paper presenter: Franceso Vacchiano & Mercedes Jiménez(ISCTE, Lisboa / Asociación Al Khaima, Tánger), "Forteresses délocalisées. Nouvelles catégories de la migration au Maroc"
Y las fronteras se mueven, como las banderas
Jorge Drexler
Le processus de création de la « Forteresse Européenne » a été longuement analysé depuis ses premiers mouvements il y a presque 20 ans. Les « dispositifs de la frontière » sont caractérisés par le déploiement de technologies de contrôle mais aussi par la production d’un système de classification des territoires, des groupes et des sujets. Aujourd’hui, par contre, on assiste à une projection nouvelle dans un espace géographique et politique reformulé : à travers la Politique Européenne de Voisinage, l'Union Européenne en général et les différent pays en particulier sont en train de promouvoir la « délocalisation » de la frontière méridionale vers les pays de la berge sud de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye) ou les pays d’articulation des principaux fluxes migratoires (Sénégal. Mauritanie). Comme toute « embauche », il existe une gamme d’accords et d’échanges, non seulement en matière d'immigration, mais aussi dans les questions économiques cruciales.
En conséquence de ces initiatives, les pays du Maghreb sont maintenant appelés à limiter la circulation des ses ressortissants (réels et potentiels) et des personnes qui proviennent de l'Afrique de l'Ouest. A cette fin, ils sont en train d’élaborer une série d’instruments (juridiques, sécuritaires, mais aussi théoriques) pour légitimer cette action, qui se manifestent sous forme de nouvelles catégories et nouvelles représentations du fait migratoire.
La présente contribution veut examiner l’évolution de ces dispositifs dans le cas marocain, vue à travers les procédures implémentées pour « prévenir » la migration autonome des mineurs (marocains et de l’Afrique de l’Ouest) vers l’Europe. Cette analyse veut réfléchir, en plus, sur la contribution de ces formes à la construction d’un espace méditerranéen ou la circulation soit strictement contrôlée et encadrée dans des patterns définis et prévisibles.

Paper presenter: Alexander Lopasic (University Lecturer-Department of Political, International Studies and Sociology, University of Reading), "Military frontiers in Spain and the Balkans: a comparison"
The paper discusses and compares the Military Frontiers between Muslims and Christians during the reconquista in Spain and the Military Frontier in the Balkans organised by Austria in the 16th Century, against the invading Ottoman-Turks who organised their own defence system in return Both of these Frontiers, in Spain and the Balkans, served not only as a real “ Cordon Sanitaire” between two ideological systems but also between civilizations that of the Christians in the North and the Musilms in the South. This also resulted in a creation of a “Frontier Society” involved in an exchange of goods, lucrative trade as well as ideas circulating between two sides.
Creation of Frontier Society meant also the change of the Cultural Landscape, especially in Spain where agriculture and irrigation system symbolized the Musilm Sounth and pastoralism and transhumance the Christian North.. In this way the land between two socio-economic system but two civilizations as well. This frontier area become largely depopulated and a borde land exposed to incursions and skirmishes between shepherds,religious fighters and knights on both sides. The frontier area constantly changed masters and became first depopulated but later colonised as Reconquista progressed toward the Sounth. This development also contributed toward the creation of horsemanship, heroism and chivalry and a new genre of literature and poetry both in Spain and the Balkans. There Musilms ans Christians were facing each other not only as equals but also with mutual respect. The Military Frontier became a real “ Refugium Gentium” for a large number of people in the Balkans who were more than willing to fight the Ottomans contributing in this way toward the liberation of their original homes all around the Balkans. Also in the Balkans creation of the Military Frontier meant also thecreation of a real Frontier Aristocracy in Bosnia wich exerciced considerable influence on the Balkans affairs until the end of the Ottoman rule in the 19th century. The military Frontier contributed further toward a real Frontier Society, where goods as well as ideas flowed from one side to the other.
The result of centuries of confrontation and fighting led eventually to a more tolerant and understanding society on both sides of the Frontier.
Some of the independent spirit of the Frontier people survived for a long time and influenced the political development of the Krajina people in a Secord World War, even having some resonance in the tragic happenings of the nineteen- nineties in Yugoslavia. Alexander Lopasic.