World Congress for Middle Eastern Studies
Barcelona, July 19th - 24th 2010
< NOT_DEFINED backto SUMMARY OF PANELS· NOT_DEFINED date: MON, 19 / 2:30 - 4:30 pm
· NOT_DEFINED language: English, Français
· NOT_DEFINED description: Chair: Houda Bouzidi (Dr., Université de Constantine et Université de Mostaganem, Algeria)
Paper presenter: Maria Pia Belloni Mignatti (Visiting Scholar, Center for European and Mediterranean Studies, USA), “In search of a gendered approach to European Union immigration policy: a case study, the Directive 2003/86 on the right to family reunification”
In search of a gendered approach to European Union immigration policy: a case study, the Directive 2003/86 on the right to family reunification. For the past twenty years family reunification form has been one of the main sources of immigration to the EU. This trend proves that migration is not gender-neutral. But the Third Country migrant women are in a situation of a double vulnerability in the context of family reunification, as women and as migrant experiencing exclusion and ghettoization, in respect to native born women and migrant men. This paper, critically analyzing EU official documents, European Court of Justice’s (ECJ) and European Court of Human Rights (ECHR) sentences and the recent literature has two goals. The first one is to show that Directive 2003/86 on Family Reunification is gender blind even if it was aimed to be formally gender neutral. The second goal is to demonstrate that the implementation of the Directive by Member States leaves substantial space for discriminatory treatment of immigrant women, revealing that restrictive family migration policies are evaluated in the context of integration policies. The first part of the paper, analyzes Directive 2003/86 from a gender perspective, underscoring the discriminations that immigrant women encounter as individuals dependent on their spouses’ legal status (non-autonomous status, restricted access to the labor market, insecure residential status in the event of widowhood, divorce, etc.). The second part stresses that Directive 2003/86 has not been satisfactorily implemented, leaving substantial space for discriminatory treatment of women immigrants with significant variations in the practices among Member States. The third part proves that Member State’s integration policies are often a means restricting the entry of certain immigrants and to limit family migration, with severe consequences also for children. Furthermore, the impact of the Directive on harmonization in the field of family reunification remains limited. In this regard the role of the European Court of Justice (ECJ) will be extremely important to determine the real significance of the Directive in the future, particularly in relation to women’s rights. It would be desirable for ECJ to follow as much as possible the application of the principles governing the EU citizens, reducing the discrepancies with the rules governing Third Country Nationals. In this way, gradually, convergence between two systems will take place, with the inevitable reduction of Member States’ powers.
Paper Presenter: Mezzouj Fatima (membre, Groupe D'Études et de Recherches en Travail Social, Université Catholique de Lille and Institut Social de Lille, France), “Les femmes primo-arrivantes, originaires du Maghreb : une intégration contractualisée”
A travers le Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du Développement Solidaire, le gouvernement français axe son action, d'une part sur la gestion des flux de nouveaux migrants et, d'autre part, sur l'accueil et l'intégration des personnes primo-arrivantes qui ont vocation à s'installer durablement et de manière légale sur le territoire: « La fermeté dans la lutte contre l'immigration illégale et la qualité de l'accueil et de l'intégration de l'immigration légale constituent les deux pans d?une même stratégie ». C'est ce second volet que nous nous proposons de développer en prenant pour objet les femmes originaires du Maghreb signataires du Contrat d'Accueil et d'Intégration. Une immigration essentiellement masculine, c'est ce qu'a connu la France pendant des décennies. Les hommes, recrutés très souvent depuis le pays d'origine, répondaient à une demande incessante de main d’ouvre ; la France avait besoin de bras pour se construire et se reconstruire. Si l'immigration était considérée comme un fait masculin, ignorant la place des femmes, aujourd'hui plus de la moitié des immigrés sont des femmes et cela remet en cause les paradigmes utilisés pour étudier les migrations et, dans une moindre mesure, l'intégration. D'ailleurs, les chercheurs s'accordent aujourd'hui sur une féminisation de l'immigration. En effet, on observe depuis ces vingt dernières années, une immigration à dominante familiale, plus individualisée mais aussi plus féminine. Quel est le profil de cette immigration, que nous qualifierons de genrée 'Aujourd'hui, cette réalité amène à dire que les femmes immigrées ont des dispositions et des facultés pour devenir actrices des transformations de la société d'accueil laquelle attend beaucoup de cette population. Au-delà de l'éducation qu'elles inculquer à leurs enfants, de la transmission des valeurs, il leur est demandé d'assurer la stabilité familiale mais ces femmes en veulent plus et peuvent plus; C'est pourquoi, une place doit leur être faite dans l'espace social, public, économique? Aussi, cette forte immigration féminine force les autorités à revoir le statut traditionnel conféré aux femmes immigrées qui faisait d'elles les protectrices des valeurs traditionnelles et familiales. Elles ont conscience de devoir (re)négocier, en terre d'immigration, leur structure organisationnelle familiale et/ou conjugale afin de s'intégrer au mieux socialement et professionnellement. Ce parcours d'intégration souhaité par ces femmes, doit s'accompagner de mesures relevant des politiques d'accueil, d'installation et d'intégration. En effet, comme nous le verrons, ce sont les politiques publiques en matière d'immigration et d'intégration qui peuvent faciliter ou retarder le processus d'intégration.
Paper presenter: Sabrina Garofalo (PhD student sociology, Università della Calabria, Italy, and Institut social Lille, France), “Les femmes et la Méditerranée: le cas de l' Ile de Pantelleria.”
La Méditerranée peut être considérée comme un point de rencontre et d'échange, une sorte de carrefour pour les femmes qui partent toutes seules et qui vont réaliser de nouveaux parcours à travers la mise en réseau de nouvelles expériences. L'idée centrale c'est une Méditerranée des femmes qui est à la base d'une étude sur les parcours des femmes du pays de départ jusqu'à celui d'accueil, sur la base d'un projet de migration dynamique et stratégiquement structuré. Si l'on considère le parcours des femmes dans la Méditerranée, l'idée de limites ou de frontières est mise en discussion parce que les femmes se déplacent et vont au-delà des frontières, elles sont des véritables traits d'union entre le présent et le passé, entre le domaine privé et celui publique, dans les différents pays. L'étude sur les femmes migrantes à Pantelleria, île située dans la Méditerranée, a mis en évidence l'idée de dépasser les limites et de créer des expériences et des parcours dynamiques. La recherche a considérée une méthodologie qualitative, basée sur l'observation, sur des interviews et sur des récits de vie, racontés par les femmes parties seules. Pantelleria est une petite île qui se trouve entre la Sicile et la Tunisie, et ici on peut identifier et reconnaître des projets de migration dynamique entre les deux parties de la Méditerranée et par conséquent de nouvelles formes de gestion de la sphère privée, en particulier avec les familles et les communautés du pays de départ et celui d'accueil. A Pantelleria, en raison des caractéristiques géographiques et démographiques, il y a la création de formes spécifiques d'intégration et de reconnaissance dans le domaine privé et le domaine public et la naissance de nouveaux liens communautaires et des formes spéciales de construction du discours public. L'approche utilisée pour l'étude de cas est l'intersection, puisqu'on met en relation dialectique les différences de genre, d'origine et de classe qui déterminent un développement différent de la notion d'émancipation des femmes dans un contexte particulier, isolé, comme l'île de Pantelleria. Ainsi on peut parler d'une Méditerranée comme univers des femmes, d'une Méditerranée qui n'est pas vue comme un lieu isolé à cause de sa position géographique et rejeter le principe selon lequel on refuse les autres parce qu'ils viennent du Sud, de l'Est ou de l'Ouest (Bennis, 2009), et accepter le principe d'une Méditerranée comme un lieu de construction de nouvelles identités des femmes.