Congrès Mondial des Études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord

Barcelone du 19 au 24 Juillet 2010

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LES OPPOSITIONS MAGHREBINES DANS LE CHAMP AUTORITAIRE ET DANS L'IMMIGRATION - 2/2 : Les oppositions maghrébines dans l'immigration et en diaspora (366) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED institution: Instituto de Estudios Sociales Avanzados - IESA / Consejo Superior de Investigaciones Científicas - CSIC (Espagne)

· NOT_DEFINED organizer: Thierry Desrues

· NOT_DEFINED sponsor: IESA/CSIC y GRESAM/UCLM

· NOT_DEFINED language: Français

· NOT_DEFINED description: Que signifie s’opposer au Maghreb, vingt ans après les espoirs de changements suscités par le pacte de novembre 1987 en Tunisie ou la libéralisation du printemps 1989 en Algérie et dix ans après l’avènement de Mohamed VI? Existe-t-il encore une opposition aux régimes maghrébins? Qui sont les acteurs de cette ou ces oppositions? Comment sont-ils organisés? Quelle est leur audience? Quels sont leurs objectifs? Comment ont-ils évolué, quels sont leurs moyens d’action politique et leurs stratégies? Quels instruments utilisent-ils dans un contexte globalisé au sein duquel les nouvelles technologies de la communication fournissent des opportunités encore inexistantes il y a peu? On tentera de répondre à ces questions en abordant les oppositions politiques maghrébines dans deux espaces qui feront l’objet de deux panels:

Dans un premier panel présidé par Eric Gobe (IREMAM/CNRS, France) et intitulé «S’opposer au Maghreb (1) », c’est-à -dire à l’intérieur du champ autoritaire au sein des différents pays qui composent la région ; et, dans un second panel, présidé par Miguel H. de Larramendi (Université de Castille La Manche, Espagne), « Les oppositions maghrébines dans l'immigration et en diaspora (2) ». Les oppositions seront à rechercher sous diverses structures et modalités de l’action collective, en mettant l’accent sur le fait que l’espace des oppositions est un espace à géographie variable, qui peut se situer en dehors du champ politique, se développer grâce à la déterritorialisation ou dans l’extraterritorialité.

Chair: Miguel Hernando de Larramendi, Université de Castille-La-Manche

Discussant: Ana I. Planet, Université Autonome de Madrid

Paper presente: Vincent Geisser (IREMAM), « De l’opposition intérieure à l’exil : trajectoires et reconversions des islamistes et des « gauchistes » tunisiens »
Quand elles ne se limitent pas purement et simplement à l’étude des régimes en place, les approches de science politique se contentent le plus souvent d’appréhender les oppositions internes, qu’elles soient légales ou illégales, officielles ou clandestines. Or, précisément l’une des conséquences majeures de l’autoritarisme politique est de favoriser la constitution d’oppositions externes, dont l’exil est pour ainsi dire le seul espace possible de contestation. Dans le même temps, l’exil n’induit pas exclusivement une recomposition des stratégies oppositionnelles mais également des effets substantiels sur les trajectoires socioprofessionnelles des acteurs protestataires. Notre communication se propose donc d’analyser les itinéraires de reconversion des islamistes et des « gauchistes » tunisiens réfugiés en France, ainsi que les nouvelles formes de militances et d’alliances politiques développées en situation d’exil.

Paper presenter: Irene Fernández Molina, « La participation politique des émigrants marocains: arènes d’opposition et de cooptation en Europe »
La constitution, en novembre 2007, du nouveau Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), reflète l’importance croissante accordée par le régime marocain à la gestion de la question migratoire et le maintien des liens avec les ressortissants du pays installés surtout en Europe. Dans cette communication on aborde le dilemme qui se pose entre la participation et l’opposition à travers l’analyse : d’abord, du processus qui a abouti à la constitution du CCME et les débats politiques qui l’ont entouré ; ensuite du discours des acteurs de la diaspora marocaine qui ont choisi de participer à cette institution ; et, enfin, des protestations des associations critiques vis-à-vis du conseil (communiqués, boycott de réunions, sit-ins) et la genèse du dit Mouvement des marocains démocrates résident à l’étranger, né officiellement en août 2009.

Paper presenter: Ángela Suárez Collado (Université Autonoma de Madrid), « La diffusion de la question amazighe en Europe à travers des réseaux et des pratiques transnationaux »
La communauté Amazighe établie en Europe a développé au cours des deux dernières décennies, diverses stratégies pour internationaliser et informer de la situation et des revendications des populations amazighes d'Afrique du Nord auprès de l'opinion publique et des gouvernements européens. La création d'institutions transnationales, la participation dans des organisations internationales, ainsi que les actions et activités réalisées dans les différents Etats européens, ont donné lieu à un espace de contestation transnational dont l’objectif est la transformation du système politique des pays d'origine. Cette communication a pour but d’analyser l’espace transnational amazighe qui se constitue entre l'Europe et l'Afrique du Nord en tant que foyer de mobilisation de l'identité, flux d'information entre les deux rives et structure d’influence sur les acteurs socio-politiques des États européens.

Paper presenter: Puerto García and Rita Gomes Faria, GRESAM/Univ. Castilla-La Mancha, “Al Adl wa-l-Ihsan in the Spanish-Moroccan political field”
The Justice and Spirituality Movement (Al Adl wa-l-Ihsan) – whose principles deny the religious and political leadership of the Moroccan monarch - constitute a political force with a national project functioning outside the Moroccan official political arena. In Spain the movement has witnessed an important growth in the latest years. In the year 2000 it is registered at the Ministry of Interior under the juridical definition of a socio-cultural association: ONDA (National Organization for Dialog and Participation). In this paper we will try to analyse if and how ONDA represents a potential political opposition to the Moroccan political system in the transnational field.