Congrès Mondial des Études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord
Barcelone, du 19 au 24 julliet 2010
< NOT_DEFINED backto RÉSUMÉ DES PANELS· NOT_DEFINED language: Français
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Chair: Ouassila Bendjaballah (Université Larbi Benm'hidi)
Modérateur: José Luis Villanova.Professeur d’Analyse Géographique Régionale. Université de Gérone
Présentateur:Bendjaballah Ouassila (enseignante architecte urbaniste, Université Larbi Benm'hidi), «Les Propriétaires Fonciers: Producteurs Incontournables de L'espace Urbain dans la Ville Algérienne: Logiques et Intérêts».
En Algérie, les villes traversent, aujourd’hui une crise aigue où se conjuguent détérioration du cadre de vie, augmentation des problèmes sociaux et stérilités des actions engagées par les pouvoirs publics. Cette situation est due, en fait, à plusieurs facteurs d’ordre politique, économique, social ... Cependant, ce qui rend la tâche plus difficile c’est la multiplication et la diversification des acteurs qui participent de prés ou de loin à la production des villes En effet, l’Etat n'est plus le seul intervenant ou l'unique producteur de l'espace au niveau des villes, les politiques engagées ont favorisé l'apparition d'autres acteurs qui agissent sur la gestion et la production de l'espace urbain. Parmi eux, on retrouve les propriétaires fonciers qui restitués dans leurs droits, après 1990, se sont transformés en lotisseurs, promoteurs ou simplement en spéculateurs. Ces propriétaires détendeurs d'un grand potentiel foncier à l'intérieur et à l'extérieur des périmètres urbain sont devenus, sans que l'on se rende compte, des acteurs majeurs dans la production de l'espace urbain et du développement des villes. En effet, dans plusieurs villes en Algérie, ce nouvel acteur a joué un rôle prépondérant dans la concrétisation des projets de développement de la ville, du fait qu'il détient un élément important qui est le foncier. A Constantine, depuis 90, de grandes familles restituées dans leur droit de propriété bouleversent le mode de développement de la ville de Constantine soit par des actions formelles ou informelles. En fait, ils initient sur leurs propriétés des projets, tissent des sociabilités entre les citoyens demandeurs et fabriquent dans l'illégalité des morceaux de ville. Dans les deux cas, l'image de la ville fut remodelée ainsi que son mode de développement. L''espace urbain devient le théâtre des conflits entre les propriétaires fonciers, les pouvoirs publics et les habitants. A côté de ces acteurs privés, les pouvoirs publics par leur rôle de régulation entrent en interaction avec l'initiative privée. Un autre élément que nous avons constaté c'est la difficulté à mettre en œuvre les pratiques de concertation avec ces propriétaires fonciers. Comment les intégrer dans un projet global de développement afin d'éviter les opérations isolées génératrices de fragmentation de la ville; C'est en fait un des soucis majeurs des pouvoirs publics à Constantine, aujourd'hui. Dans notre intervention, on essayera de présenter les stratégies de ces propriétaires dans le processus de fabrication de la ville .On analysera la relation qu'ils entretiennent avec les autres acteurs, et enfin on définira leur rôle et leur positionnement dans le projet de développement de la ville.
Présentateur: Boudemagh Noureddine (Directeur, Agence Foncière de Constantine), «Le développement urbain en Algérie et initiatives des acteurs locaux»
En Algérie, l'Etat n'est plus le seul intervenant ou l'unique producteur de l'espace au niveau des villes, les politiques engagées ont favorisé l'apparition d'autres acteurs qui agissent sur la gestion et la production de l'espace urbain. Malheureusement, leurs différentes actions sont dans la majeure partie des cas incohérentes, contradictoires et discontinues; ce qui engendre des effets négatifs sur l'espace urbain. La notion de développement durable appelle à de nouvelles formes de coopération et de partenariat entre les acteurs qui composent le territoire. Les acteurs de la ville sont ainsi de plus en plus impliqués dans la construction de la «ville durable». A l'échelle locale, des formes de collaboration volontaire entre des acteurs de nature différente (collectivités locales, entreprises, associations, citoyens) s'inventent dans l’optique de construire la ville de demain. Donc la question qui se pose: La ville algérienne est- elle aujourd’hui le fruit d’une action planifiée émanant du pouvoir central, ou celui d’une toute autre logique, celle d’acteurs locaux ; L’embellie financière, qu’a connu le pays ces dernières années, a permis de lancer de nouveaux projets structurants d’envergure, au niveau des grandes villes (Alger, Oran, Constantine, Annaba) et qui sont conçus dans une nouvelle perspective de modernisation et de mise à la norme universelle sur le plan fonctionnel. Cette nouvelle situation a induit une nouvelle démarche de l’urbanisme qui devient non plus un instrument de localisation des projets et de réglementation, mais un cadre de recomposition territoriale et de gouvernance urbaine. Les actions, la nature des opérations et les modalités de mise en œuvre, sont conçues de manière à créer les conditions d’une implication de tous les acteurs de la ville : pouvoirs publics, collectivités locales, professionnels, société civile. Dans notre intervention, on essayera, et a partir des grands projets lancés dans la ville de Constantine, de définir le rôle des différents acteurs, leurs stratégies et leur implication dans la mise en œuvre de ces projets.
Présentateur: Hakim Menia (doctorant, Université du Havre, France), «Une grande métropole en mutation: Analyse prospective des rapports entre système territorial et système de transport à Alger»
La réalisation d’une grande infrastructure de transport tel qu’un métro dépend du contexte dans laquelle elle est projetée, de la région et de son histoire. Nous devons donc discuter des objectifs de cette infrastructure en les inscrivant dans un projet urbain pour une région, relativement à des seuils de croissance et des échelles de congruence. Elle offre une accessibilité nouvelle qui, combinée à d’autres facteurs permet de réorienter les flux qui irriguent l’agglomération. Initialement le métro d’Alger est une réponse à une problématique de gestion de flux. Il intègre un réseau TCSP desservant plusieurs communes de l’agglomération. La mutation du réseau de transport collectif nous conduit à une relecture des interactions entre le réseau de transport collectif et les centralités urbaines ainsi que la territorialité produite par l’articulation des différentes échelles (urbaine et métropolitaine). Il serait intéressant de voir dans quelle mesure l’arrivée de cette infrastructure lourde de transport modifiera t-elle les relations des citadins à leur territoire. A l’échelle de l’agglomération algéroise, l’intérêt de ce questionnement est de comprendre les stratégies adoptées par différents acteurs face à cette potentialité de déplacements. Nous émettons l’hypothèse que cette nouvelle offre de transport engendre des changements de pratiques de la mobilité dans un premier temps, qui à leur tour influent sur le comportement des acteurs. Ces derniers par leur action sur le territoire révèlent de nouvelles identités territoriales, les formes de celles-ci sont imprégnées notamment par la nouvelle offre de transport «le métro».
Paper presenter:Bendjaballah Ouassila (enseignante architecte urbaniste, Université Larbi Benm'hidi), «Les Propriétaires Fonciers: Producteurs Incontournables de L'espace Urbain dans la Ville Algérienne: Logiques et Intérêts».
En Algérie, les villes traversent, aujourd’hui une crise aigue où se conjuguent détérioration du cadre de vie, augmentation des problèmes sociaux et stérilités des actions engagées par les pouvoirs publics. Cette situation est due, en fait, à plusieurs facteurs d’ordre politique, économique, social ... Cependant, ce qui rend la tâche plus difficile c’est la multiplication et la diversification des acteurs qui participent de prés ou de loin à la production des villes En effet, l’Etat n'est plus le seul intervenant ou l'unique producteur de l'espace au niveau des villes, les politiques engagées ont favorisé l'apparition d'autres acteurs qui agissent sur la gestion et la production de l'espace urbain. Parmi eux, on retrouve les propriétaires fonciers qui restitués dans leurs droits, après 1990, se sont transformés en lotisseurs, promoteurs ou simplement en spéculateurs. Ces propriétaires détendeurs d'un grand potentiel foncier à l'intérieur et à l'extérieur des périmètres urbain sont devenus, sans que l'on se rende compte, des acteurs majeurs dans la production de l'espace urbain et du développement des villes. En effet, dans plusieurs villes en Algérie, ce nouvel acteur a joué un rôle prépondérant dans la concrétisation des projets de développement de la ville, du fait qu'il détient un élément important qui est le foncier. A Constantine, depuis 90, de grandes familles restituées dans leur droit de propriété bouleversent le mode de développement de la ville de Constantine soit par des actions formelles ou informelles. En fait, ils initient sur leurs propriétés des projets, tissent des sociabilités entre les citoyens demandeurs et fabriquent dans l'illégalité des morceaux de ville. Dans les deux cas, l'image de la ville fut remodelée ainsi que son mode de développement. L''espace urbain devient le théâtre des conflits entre les propriétaires fonciers, les pouvoirs publics et les habitants. A côté de ces acteurs privés, les pouvoirs publics par leur rôle de régulation entrent en interaction avec l'initiative privée. Un autre élément que nous avons constaté c'est la difficulté à mettre en œuvre les pratiques de concertation avec ces propriétaires fonciers. Comment les intégrer dans un projet global de développement afin d'éviter les opérations isolées génératrices de fragmentation de la ville; C'est en fait un des soucis majeurs des pouvoirs publics à Constantine, aujourd'hui. Dans notre intervention, on essayera de présenter les stratégies de ces propriétaires dans le processus de fabrication de la ville .On analysera la relation qu'ils entretiennent avec les autres acteurs, et enfin on définira leur rôle et leur positionnement dans le projet de développement de la ville.
Paper presenter: Boudemagh Noureddine (Directeur, Agence Foncière de Constantine), «Le développement urbain en Algérie et initiatives des acteurs locaux»
En Algérie, l'Etat n'est plus le seul intervenant ou l'unique producteur de l'espace au niveau des villes, les politiques engagées ont favorisé l'apparition d'autres acteurs qui agissent sur la gestion et la production de l'espace urbain. Malheureusement, leurs différentes actions sont dans la majeure partie des cas incohérentes, contradictoires et discontinues; ce qui engendre des effets négatifs sur l'espace urbain. La notion de développement durable appelle à de nouvelles formes de coopération et de partenariat entre les acteurs qui composent le territoire. Les acteurs de la ville sont ainsi de plus en plus impliqués dans la construction de la «ville durable». A l'échelle locale, des formes de collaboration volontaire entre des acteurs de nature différente (collectivités locales, entreprises, associations, citoyens) s'inventent dans l’optique de construire la ville de demain. Donc la question qui se pose: La ville algérienne est- elle aujourd’hui le fruit d’une action planifiée émanant du pouvoir central, ou celui d’une toute autre logique, celle d’acteurs locaux ; L’embellie financière, qu’a connu le pays ces dernières années, a permis de lancer de nouveaux projets structurants d’envergure, au niveau des grandes villes (Alger, Oran, Constantine, Annaba) et qui sont conçus dans une nouvelle perspective de modernisation et de mise à la norme universelle sur le plan fonctionnel. Cette nouvelle situation a induit une nouvelle démarche de l’urbanisme qui devient non plus un instrument de localisation des projets et de réglementation, mais un cadre de recomposition territoriale et de gouvernance urbaine. Les actions, la nature des opérations et les modalités de mise en œuvre, sont conçues de manière à créer les conditions d’une implication de tous les acteurs de la ville : pouvoirs publics, collectivités locales, professionnels, société civile. Dans notre intervention, on essayera, et a partir des grands projets lancés dans la ville de Constantine, de définir le rôle des différents acteurs, leurs stratégies et leur implication dans la mise en œuvre de ces projets.
Paper presenter: Hakim Menia (doctorant, Université du Havre, France), «Une grande métropole en mutation: Analyse prospective des rapports entre système territorial et système de transport à Alger»
La réalisation d’une grande infrastructure de transport tel qu’un métro dépend du contexte dans laquelle elle est projetée, de la région et de son histoire. Nous devons donc discuter des objectifs de cette infrastructure en les inscrivant dans un projet urbain pour une région, relativement à des seuils de croissance et des échelles de congruence. Elle offre une accessibilité nouvelle qui, combinée à d’autres facteurs permet de réorienter les flux qui irriguent l’agglomération. Initialement le métro d’Alger est une réponse à une problématique de gestion de flux. Il intègre un réseau TCSP desservant plusieurs communes de l’agglomération. La mutation du réseau de transport collectif nous conduit à une relecture des interactions entre le réseau de transport collectif et les centralités urbaines ainsi que la territorialité produite par l’articulation des différentes échelles (urbaine et métropolitaine). Il serait intéressant de voir dans quelle mesure l’arrivée de cette infrastructure lourde de transport modifiera t-elle les relations des citadins à leur territoire. A l’échelle de l’agglomération algéroise, l’intérêt de ce questionnement est de comprendre les stratégies adoptées par différents acteurs face à cette potentialité de déplacements. Nous émettons l’hypothèse que cette nouvelle offre de transport engendre des changements de pratiques de la mobilité dans un premier temps, qui à leur tour influent sur le comportement des acteurs. Ces derniers par leur action sur le territoire révèlent de nouvelles identités territoriales, les formes de celles-ci sont imprégnées notamment par la nouvelle offre de transport «le métro».