Congrès Mondial des Études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord

Barcelone du 19 au 24 Juillet 2010

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Espace euro-méditerranéen: une révision en perspective (466) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED language: English / Français

· NOT_DEFINED description: Chair: Daniela Provansal (Professor, Universitat de Barcelona, Spain)

Paper presenter: Djamila Si Mohamed (Etudiante, Université d'Alger), “Les Conséquences de l'Accord d'association avec l'UE sur les Pays du Maghreb Central”
La crise économique des années 80, et la montée des revendications sociopolitiques qui s'ensuivent ont poussé les pays du Maghreb central à libéraliser leur économie et à poursuivre la démocratisation de leurs pays. Dans le cadre d'assainissement de leur économie, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie ont signé leur premier programme d'ajustement structurel. Ces programmes représentent comme des opportunités nouvelles pour la consécration et l'approfondissement de la voie libérale, l'Algérie dans cette démarche en direction de l'Europe, fait valoir la spécificité de son économie et sa société, elle a au cours des dernières années, payé pour elle même et pour les autres, le prix fort dans la lutte antiterroriste et pour les autres, et pour la paix et la sécurité dans la région de la méditerranée, si importante pour l'Europe. A cet effet, la mise en application du démantèlement tarifaire qui est en cours depuis 04 ans pour l'Algérie et près de 10 ans pour le Maroc, et 12 ans pour la Tunisie, la question centrale qui se pose: Quel a été l'impact de l'accord d'association sur les économies des pays du Maghreb central, et ceux-ci correspondent t'ils aux anticipations? L’objectif de cette communication est de déterminer les effets négatifs et positifs de la signature d'accord d'association entre ces trois pays et l'Union Européenne (UE), en dressant des bilans sur les principaux indicateurs économiques de ces pays.

Paper presenter: Iman Rashed (Doctorante- Institut d'Etudes Politiques de Paris, Sciences Po), "Rôle des «Think Tanks» dans la prise de décision politique en Méditerranée"
Les think tanks sont des organisations relativement autonomes qui essaient d'influencer ou «d'informer» la politique grâce à des arguments intellectuels ou à des analyses plutôt que par du lobbying direct. Ce sont parfois des organisations d'intérêt général qui ont pour mission d'assister ceux qui sont engagés dans la conception des politiques publiques et d'éduquer ou d'informer la communauté des citoyens. Notre problématique est la suivante : Comment les «communautés épistémiques» centrées sur l'objet méditerranéen contribuent-elles au processus de prise de décision politique ? Peut- on parler d'un processus de transfert et de diffusion de l'expertise du nord vers le sud de la Méditerranée? L'intérêt actuel porté à la dimension cognitive de la conception des politiques publiques relève plutôt du domaine de la redécouverte que de la nouveauté absolue. Cette dimension cognitive était déjà développée dans toute la littérature sur l'«incrémentalism», les cartes cognitives des élites politiques, l'approche de l'apprentissage ou «learning» en politique et les travaux sur la technocratie. Une des raisons du retour de la dimension cognitive est due à la redéfinition des modèles d'expertise et d'apprentissage et la possibilité de les tester empiriquement. Par conséquent, de nombreux travaux se sont consacrés à l'étude des modèles d'expertise et du savoir et leur impact sur la conception des politiques publiques. Une deuxième raison réside dans la nature même des politiques entreprises, et le passage d?une approche centrée essentiellement sur la résolution des conflits à une approche plutôt centrée sur le pouvoir des «idées» et du processus d'«apprentissage». Un des concepts pertinents dans le cadre de notre analyse est le concept du «Policy transfer». Ceci renvoie à la littérature en relations internationales liée à la gouvernance mondiale et le rôle des acteurs transnationaux dans la mise en place des « soft forms of transfer », qui constituent un complément essentiel au « hard transfer » de politiques ou structures.Notre souhait serait d'étudier ce rapport expertise/politique au niveau méditerranéen en se penchant plus particulièrement sur deux exemples : le cas de l'«IEMED» en Espagne et le cas du «Information and Decision Support Center» en Egypte.

Paper presenter: Touil Mustapha and Touil Khalida (Professeurs, Natixis, Université Es-Senia), «L’Intégration des Pays du Maghreb dans l’Espace Euro-méditerranéen »
La création du partenariat euro méditerranéen, associant des dizaines de partenaires dans un cadre multilatéral complémentaire d'un renforcement des relations bilatérales, a été officialisée lors du sommet de Barcelone de novembre 1995. Aujourd'hui, une nouvelle ère dans les relations euro méditerranéenne s'ouvre alors que l'Europe redécouvre sa véritable dimension historique et géographique. Trois pays de l'UMA, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie ont signé des accords ''euro méditerranéens d'association'' allant bien au-delà de la simple libéralisation des échanges telle qu'initiée dès la fin des années 1960 dans le cadre des premiers accords commerciaux euromaghrébins. Cette nouvelle forme de régionalisme Nord-Sud visant à établir une zone de libre échange euro-méditerranéenne est constituée de deux principaux piliers : la création d'une zone de libre échange entre l'UE et chacun des pays méditerranéens et l'élargissement graduel de cette zone grâce à la libéralisation des échanges entre pays méditerranéens. La dynamique de globalisation-mondialisation de l'économie peut conduire à un processus d'exclusion des pays à dotations naturelles, qui subissent une double érosion de leurs avantages comparatifs et de leurs avantages naturels. Les pays du Maghreb qui ont appuyé leur insertion dans la division internationale du travail sur la mise en ouvre d'avantages comparatifs pour les activités de main-d’œuvre (textile) ou d'avantages absolus pour les ressources naturelles énergétiques et agricoles sont dans ce cas. La résolution de ce dilemme implique à notre avis la mise en place d'un environnement propice, plus fécond. Nous avançons l'hypothèse que l'appartenance à une zone économique intégrée transméditerranéenne est une composante fondamentale de la création de cet environnement propice. Notre objectif est de montrer, que la voie d'intégration régionale des pays du Maghreb à l'Union européenne s'affirme comme la seule option susceptible de contribuer significativement au désenclavement de ces pays et leur insertion active dans l'économie mondiale. Cette option peut se réaliser par la conjonction de facteurs économiques, sociaux, institutionnels et culturels: - les facteurs économiques résident dans l'amélioration des conditions d'affectation des ressources, une diversification de l'appareil de production et une réévaluation des points d’entrée dans les trajectoires industrielles mondiales; - les facteurs sociaux sont en partie ceux qui conditionnent l'accumulation du capital humain. Certaines études ont démontré que l'intégration économique d'un pays dans une zone régionale développée accroît les possibilités de rattrapage. La principale raison est l'existence d'économies d'échelle notamment dans l'utilisation du capital humain et des externalités; - parmi les facteurs institutionnels, les législations sur la propriété technologique et les mesures protectionnistes jouent un rôle important dans la détermination de l'incitation à l'innovation et les mécanismes de transfert de technologies. L'existence dans les pays du Maghreb d'une base industrielle bien qu'inadaptée favorise la transformation technologique intra sectorielle par le biais des prises de participations des FMN expérimentées dans la modernisation industrielle. Enfin, les accords de joint-venture et d'alliances stratégiques facilitent les transferts de technologie. Ces accords sont mieux adaptés aux transformations récentes des modalités de la délocalisation/relocalisation industrielle y compris dans les secteurs dits traditionnels ou intensifs en main-d’œuvre.

Paper presenter: Imed Medhioub and Rafaa Mraihi (Assistant professor, South University), “Trade Intensity and Business Synchronization: A Mediterranean and European Comparison”
This paper aims firstly to analyze the co-movements between two important blocs such as Europe and Southern Mediterranean countries and secondly to determine the effect of trade intensity on the degree of business cycle synchronization for this region. Our objective consists to verify if the different Agreements accomplished in the region has a positive effect on convergence of economic cycles. Relationship between trade intensity and business synchronization is theoretically ambiguous and not clear. In effect, with more trade between countries, we can observe a desynchronized cycles whereas trade can also lead to synchronization. In the literature there are many studies interesting to this subject such as Frankel and Rose (1998), Clark and van Wincoop (2001), Baxter and Koupiratsas (2004), Imbs (2004, 2006). Fiess (2007), Sanvi Avouyi-Dovi and al. (2006) and Calderón and Fuentes (2006).Bilateral trade between Mediterranean countries and Europe is higher. For instance, it represents more than 75% for the case of Tunisia, about 60% for Morocco and 50% for Syria. Then, after the enlargement of the EU (adhesion of the Eastern European new members to the EU) and the creation of a Free Trade Area according to the Barcelona process (2010) can these relationships remain? Comparing to Eastern European countries, we examine in this paper if the higher levels of trade intensity lead to more similar cycles between the two shores of Mediterranean. Methodology used in this paper is based on Panel data techniques? To determine the impact of trade on synchronization, we use the cyclical component of GDP as dependent variable, the ratio of trade between countries and gravity variables are considered as independent variables. Countries selected for this study are concerning three countries groups: South Mediterranean countries (Algeria, Egypt, Tunisia, Morocco, Lebanon, Syria, Jordan, Turkey), North Mediterranean countries (France, Italy, Greece, Spain, Malta), and East European countries (Czech Republic, Hungary, Italy, Latvia, Poland, Slovenia). Results show a narrow relationship between trade intensity and business cycle synchronization for the developed European countries and some new members EU such as Malta. There is no connection between higher bilateral trade and synchronization between the two shores of Mediterranean. Finally, that due to the weaker bilateral trade between Southern and Eastern Mediterranean countries, the cycles are not similar. Consequently, Barcelona process should be revised and must include some restrictions leading to the effective objectives of these Association Agreements between the two shores of Mediterranean.

Paper presenter: Ali Mourad (Enseignant chercheur, Doctorant en Droit communautaire, Faculté de Droit et de Science Politique, Université de Rennes 1), «La Politique Euro-méditerranéenne de l’Union Européenne: Entre l’Impasse de l’Action Extérieure et la Persistance des Crises Politiques Régionales»
Le lancement du Partenariat Euro-méditerranéen (PEM) était envisageable grâce au changement de la donne géopolitique dans les deux rives qui donnera une nouvelle place à la Méditerranée dans la recomposition du système international après la fin de la guerre froide et du bipolarisme. Au niveau européen, c’était la période de l'après Maastricht marquée par la mise en œuvre d’un traité fondé sur trois piliers et la préparation aux négociations de l’élargissement vers l’Est. Au niveau du Sud, le processus de paix et la nouvelle dynamique issue des accords d’Oslo ont rendu possible une telle démarche de coopération régionale impossible quelques années auparavant. La synthèse entre les deux éléments va permettre un compromis entre l’ouverture des négociations pour l’élargissement vers l’Est avec et le partenariat assez ambitieux vers les pays méditerranéens de Sud. Si l’évolution du contexte géopolitique au niveau international européen et au Sud de la Méditerranée était un atout en 1995, la situation n’a pas tardé à se détériorer politiquement et de s’éloigner de l’espoir des années qui ont précédé le lancement du PEM. Le partenariat n’était pas conçu pour se substituer au processus de paix. Il était le volet européen de cette période dans un processus concret et ambitieux à la recherche de la paix au Moyen-Orient. Les leviers de la paix étaient des conditions indispensables pour le lancement du processus de Barcelone. Or, à la veille du quinzième anniversaire de la Déclaration de Barcelone, on constate que le contexte géopolitique régional devient un élément de complication et de freinage du dialogue politique multilatéral. L’échec du processus de paix et la consolidation des conflits, surtout au Moyen-Orient, ont paralysé le dialogue politique euro-méditerranéen qui reste d’une nature post-conflictuelle. Le dialogue politique multilatéral n’était pas construit pour gérer des crises mais plutôt pour accompagner leurs résolutions. Le dialogue politique multilatéral du PEM n’a pas réussit à s’adapter adéquatement au passage dramatique et brutal de la recherche de la paix et à la gestion des crises régionales. Alors la métamorphose du processus de paix en une gestion des crises à long terme, l’approche du dialogue politique multilatéral euro-méditerranéen inadéquate avec l’évolution du contexte géopolitique au Moyen-Orient.

Paper presenter: Soumaya Frigui and Antonio Picciotti (Graduating master, Researcher, University of Perugia), “The Impact of the Intercultural Context on the Path of Socio-economic Integration between EU Countries and the Countries of the Maghreb”
During the conference of Barcelona in 1995, the EU laid the foundations for a new Euro-Mediterranean partnership with the countries of the southern Mediterranean. The conference helped to define the boundaries of a new partnership based on dialogue, which aims, in addition to the intensification of economic relations and trade between the countries of the area, of also creating a Mediterranean free-zone by 2010.Given the geographical proximity of the Maghreb countries (Tunisia, Algeria, Morocco, Libya and Mauritania) and the historical and cultural ties born during the period of colonialism and current migrations resulting from social and economic reasons, the EU has always chosen to pursue a policy of regional integration, called “Mediterranean Global Approach”. In this context of geopolitical changes in Europe, this paper aims to analyze the process of development of bilateral trade between EU countries and the countries of the Maghreb. In the first phase of the work, it aims at rebuilding both the series of interchange of trade (export and import flows) and the amount of FDI that affect the Western countries and those of North Africa, highlighting the specific sector, key players and countries involved in this process of integration. This part of the research is done on the basis of economic data available in national and international databases. At a later stage, the attention is drawn to the impact of ‘interculturalism’, due to the diversity of the socio-cultural of the West and the Maghreb, on trend and the realization of bilateral trade between these groups of countries promoting the development of intercultural communication, based on an awareness of the cultural limitations of its own way of thinking, feeling, acting and is the real motivation to communicate and interact with people of other cultures. In this context, the strategies of cross-cultural marketing (also known as ethnic or intercultural marketing) can be considered a form of aggregation of target markets and on the basis of reasonable attributed to cultural differences. To address these markets the adjustment of product, service, brand, mode and channels of distribution, packaging, communication and customer service is necessary. This part of the research has the aim to identify these cultural differences and is conducted through the retrieval and interpretation of available information on specialized literature and business press about the experience of firms operating in both socio-cultural contexts. Finally, on the basis of this empirical evidence, and by comparing them with the results expected from the path of socio-economic integration, will determine if it achieved the results of this partnership and have been identified as critical points the way to assess their impact on the future development of this partnership.