World Congress for Middle Eastern Studies

Barcelona, July 19th - 24th 2010

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Penser le national au Maghreb et ailleurs: Religion, nationalisme, citoyenneté (391) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED date: THU 22, 5.00-7.00 pm

· NOT_DEFINED institution: Laboratoire DIRASET, Université de Tunis (Tunisie)

· NOT_DEFINED organizer: Abdelhamid Hénia

· NOT_DEFINED sponsor: Fondation Hanns Seidel - Maghreb

· NOT_DEFINED language: English/Français

· NOT_DEFINED description: Penser le national au Maghreb et ailleurs : Religion, nationalisme, citoyenneté
L’objectif de notre projet est d’examiner le processus de formation du lien national en rapport avec le problème de la citoyenneté et en tenant compte de la prégnance grandissante du facteur religieux. Dans le contexte actuel de la mondialisation la question de l’appartenance ou de l’identité nationale constitue un des axes majeurs de la recherche en sciences sociales. Le monde arabo musulman, y compris le Maghreb, n’échappe pas à cette évolution globale. Le projet pose le problème du rapport triangulaire entre les concepts de citoyenneté, de nation et de religion au Maghreb et dans le monde arabo-musulman, dans ce contexte. La citoyenneté étant une relation juridique basée sur le principe de territorialité qui s’impose au-delà des allégeances communautaires tandis que le processus de la formation de l’identité nationale est une reconstruction permanente privilégiant tantôt la dimension religieuse, tantôt l’appartenance linguistique, culturelle ? Comment, les mouvements nationalistes et ensuite les Etats post-coloniaux ont subi, pensé et traité cette tension entre identité nationale, appartenance religieuse et citoyenneté ? (Abdelkader Zghal, Fatma Ben Slimane, Hassine Raouf Hamza )

Chair: Abdelkader Zghal, Laboratoire DIRASET, Université de Tunis

Discussant: Abdelhamid Hénia, Laboratoire DIRASET, Université de Tunis

Paper presenter: Fatma Ben Slimane, Conflit des appartenances : l’élaboration de la nationalité dans la Tunisie du XIXe siècle
Au XIX siècle une série d’événements secouent l’ordre géopolitique et social de la Tunisie « ottomane » et bousculent les « frontières » ethniques et religieuses. La question des appartenances éclate au grand jour dans ce contexte de conflit. Ce travail a pour objet d’explorer le processus complexe d’aménagement des appartenances, de formation de la nationalité et de la citoyenneté au XIX à travers les réactions et le discours des élites politiques en rapport notamment avec la question des protections à l’heure des réformes institutionnelles touchant le statut des personnes.

Paper presenter: Hassine Raouf Hamza, L’idée nationale et nationalisme pendant la période coloniale et post-coloniale
Avec les ruptures des années trente et l’affirmation au seuil de ces années là d’un nationalisme populiste aux forts accents unitaires et messianiques, se fait jours et s’impose peu à peu une conception nouvelle de la nation fondamentalement volontariste et mystique. Cette nouvelle conception de la « nation- umma » qui réfère au Peuple perçu comme une totalité et comme une entité homogène et solidaire s’ajoute et d’une certaine manière se superpose à l’ancienne conception de la « nation- watan » qui a prévalu tout particulièrement pendant la séquence réformiste et national réformiste, en gros entre 1830 et 1920. Ce couplage qui n’a cessé de se consolider tout au long des trois décennies qui ont précédé la fin du protectorat, explique en grande partie la forte ambivalence qui va caractériser le nationalisme tunisien et explique tout à la fois l’efficience relative dont il fit preuve (capacité de mobilisation et de rassemblement) mais aussi les fragilités et les ambigüités de l’après indépendance.

Paper presenter: Hichem Abdessamad, Le bourguibisme : un nationalisme irréligieux ?
Tout le monde est d’accord sur l’ambiguïté constitutive du bourguibisme, soit la tension permanente entre le tropisme moderniste et l’atavisme autoritaire. Des études récentes reviennent sur la question et nous dépeignent un Bourguiba toujours soucieux de présenter ses réformes comme le fruit de l’ijtihad. Alors que l’islam politique n’a pas dit son dernier mot et que la société tunisienne est travaillée en profondeur par de nouvelles religiosités, il s’agit de revenir sur les rapports à la fois tumultueux et intimes du bourguibisme avec les choses de l’islam, et de risquer quelques hypothèses sur l’ancrage « islamique » de la pratique du pouvoir bourguibien et les lignes de fuites qui transcendaient et déjouaient en permanence cette identité.

Paper presenter: Sari Hanafi, Flexible Citizenship and the Inflexible Nation-State : New Framework for Appraising the Palestinian Refugees ‘Movements’
Drawn on material collected over 14 years, through unstructured interviews with different categories of Palestinians living in the Palestinian Territory and in the diaspora, the objective of this article is to discuss the interplay between three key factors which impact the construction of ‘palestinian-ness’ and will impact the process of return: geographical borders, social boundaries, and nation-state policies in the region. The study of the interplay between them will be used to depict: 1- the problematic relationship between the diaspora and the center (the Palestinian Territory) 2- the flexibility of transnational strategies adopted by the Palestinians, 3- the inflexibility of the policies of the nation-states in the region.

Paper presenter: Mustapha Qadéry, Le nationalisme contre la patrie. L’arabo-islamisme au Maroc
Dans le cas du Maroc, l'Etat post colonial avait pu combiner différents éléments divers et complexes pour construire son système. Héritage territorial et administratif colonial, idéologie arabo-islamique matrice des politiques publiques. La citoyenneté s'est ainsi trouvée tributaire d'un système d'Etat d'essence coloniale drapé dans un habitus national agressif vis-à-vis des racines territoriales du passé, et qui privéligie les racines des fondements supposés de l'idéologie arabo-islamique. La langue de bois va occuper une place importante dans cette construction qui a aboutit, entre autre, à la formation des analphabètes bilingues qui s'ajoutent aux taux élevés de l'analphabétisme d'une partie de la société. Pourrait-on penser la citoyenneté dans les métamorphoses de l'Etat colonial en un Etat post-colonial ?

Paper presenter: Hassen Remaoun, Religion, nationalisme et citoyenneté dans l’Algérie contemporaine
L’Algérie se spécifie dans l’ensemble maghrébin contemporain, par l’antériorité et la radicalité du fait colonial. Ceci a assurément influé sur le fonctionnement de la société algérienne actuelle surtout au niveau des normes politiques dominantes et des représentations qui s’en dégagent sur les plans qui touchent à l’identitaire et à l’histoire. Dans l’approche de cette question, nous nous intéresserons en particulier à la relation ou aux relations complexes nouées entre les approches et pratiques ayant pour enjeux, la religion, le nationalisme et la citoyenneté.