World Congress for Middle Eastern Studies

Barcelona, July 19th - 24th 2010

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HEALTH, MEDICINE AND SOCIAL SCIENCES IN THE MIDDLE EAST: STATE OF THE ART AND PERSPECTIVES - 1/2: Looking at the medical past from a contemporary viewpoint (436) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED date: FRI 23, 11.30 am-1.30 pm

· NOT_DEFINED institution: CReCSS, Université Paul Cézanne d'Aix-Marseille (France)

· NOT_DEFINED organizer: Claire Beaudevin

· NOT_DEFINED language: English/Français

· NOT_DEFINED description: Panel Series presentation
Studies on health and medicine in the Arab and Islamic societies are today dealing with new phenomena and benefit from a great diversity of methods and approaches. On the medieval side, we find comments of medical texts manuscripts, which are not only philological but discuss diagnosis and therapy, helping to build connections with biomedicine. On the other hand, one currently observes the diffusion of new biotechnologies and knowledge and, at the same time, revitalization and reconstruction of prophetic and Islamic medical traditions, that are sometimes integrated into modern medical practices.

Chair: Anne Marie Moulin, CNRS / Université Paris VII, France

Paper presenter: Anne Marie Moulin (CNRS / Université Paris VII, France), «New trends of research on medicine and health in the Arab and Moslem world”
Middle Eastern societies are currently scrutinized by scholars in quest of signs of revolutionary changes. Studies devoted to health and medical topics investigate more discreet and long-term scientific and social transformations. Health behaviours and medical practices actually provide an invaluable standpoint to follow adaptation and survival patterns in different social contexts ceaselessly torn between tradition and modernity.

Paper presenter: Mehrnaz Katouzian-Safadi (CNRS / Université Paris VII, France), «Accompagner la maladie : cas du médecin Râzî»
La pharmacie écrite en langue arabe a connu un grand essor dans la période médiévale à partir du VIIIème siècle. La thérapie médicamenteuse était associée à l’ensemble de la vie du patient : bain, alimentation, boisson. A travers des exemples précis nous examinerons deux situations extrêmes des thérapies médicamenteuses chez le savant Râzî (865 - 925).- le cas des maladies à évolution lente comme certaines maladies de peau et le cas de la lèpre ;- le cas des maladies à évolution extrêmement rapide comme la rougeole et la variole. En conclusion, nous tenterons de voir si des traces persistent quant à cette approche globale de la maladie dans les sociétés d'aujourd’hui, après les révolutions des concepts médicaux et les bouleversements subis par les contactes avec la médecine venant de l’Europe au XIXème siècle.

Paper presenter:Pauline Koetschet (Institut Français du Proche-Orient, Damas), « Rapports de genre et éthique médicale dans la médecine arabe médiévale: le cas de la mélancolie »
La mélancolie, telle qu’elle est théorisée et traitée dans la médecine arabe médiévale, se trouve au croisement de trois problématiques permettant d’y voir plus clair dans les rapports de genre dans la médecine arabe médiévale. 1) Si dans les traités la mention des femmes se limite souvent au chapitre des maladies gynécologiques et de la maternité, une autre catégorie de maladies les fait apparaître: ce sont les maladies qui affectent différemment les hommes et les femmes. C’est justement le cas de la mélancolie, dont les médecins arabes, après Rufus, disent qu’elle est plus rare chez les femmes, mais aussi plus violente. Comment s’explique cette différence, quels traitements implique-t-elle, et quels rapports existait-il entre le médecin et la patiente? Certaines études de cas qui mettent en scène des femmes mélancoliques permettent de répondre à ces questions, qui touchent à la fois à la pratique et à l’éthique médicales. Nous donnerons un prolongement à la question éthique du rapport entre le médecin et le patient en étudiant les positions très variées que l’on trouve dans les traités religieux et les traités d’éthique. 2) Les rapports de genre ne sont pas restreints à la relation entre le médecin et son patient. Ils existent aussi à l’intérieur du champ médical. Quelle place est alors attribuée à l’art médical des femmes par les médecins (hommes) dans le traitement de la mélancolie? Nous projetons également d’aborder des sources historiques permettant 3) La sexualité fait partie des facteurs « non-naturels » permettant de conserver ou de retrouver une bonne santé dans la théorie médicale arabe, et elle constitue une part importante du traitement en cas de mélancolie, comme le montrent les nombreux traités d’hygiène sexuelle qui se sont multipliés à l’époque arabe médiévale.

Paper presenter : Sylvia Chiffoleau (CNRS, Maison de l'Orient et de la Méditerrannée, Lyon, France), «Santé publique et stratégies internationales en Méditerranée d'hier à aujourd'hui»
Le péril épidémique venu des terres orientales a été à l'origine, au XIXe siècle, de l'une des premières politiques coordonnées au niveau international, suscitant entre les rives nord et sud de la Méditerranée une véritable rencontre scientifique et culturelle, certes traversée de conflits politiques. Les recompositions actuelles de la coopération sanitaire internationale en matière sanitaire, de même que les évolutions épidémiologiques dans la région, permettent d'interroger sur la longue durée la nature et la permanence de cette rencontre.

Paper presenter: Philippe BOURMAUD (Université Jean Moulin - Lyon 3, Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (UMR 5190), « Writing and narrating Ottoman medical modernization : The life and opinions of Dr Šākr al-Hūrī (1847-1911)”
Since Rhoads Murphey's famed article on Ottoman medical transculturalism (1992), historians have been prone to underline the specificity of Ottoman medicine, its geographical variability and the mutability of its corpus of knowledge and therapeutic practices. This approach is coherent with the critiques, formulated for the last three decades at least in the field of medical anthropology, of such essentialist notions as « traditional Arabic medicine » on the one hand, and « modern medicine » or « biomedicine » on the other. What seems to be lacking, though, is a historical anthropology of the modernization process itself ; a process that consisted initially in the trading of Ottoman medicine for European medicine in the nineteenth century, and was enacted through legal measures as well as the training of increasing numbers of physicians. The process was neither swift, nor linear, let alone unchallenged, as interactions between «modern» and «traditional» practitioners show. I will develop this point through a biographical example. Dr Shakr al-Khoury (1847-1911), originating from Mount Lebanon, was not a man of the two or three generations who enacted medical reform in the Ottoman Empire, from the first attempts during the reign of Selim III, to the setting up of an institutional and legal framework of professional, European-style medicine in the 1860s. His medical training and early medical practice took place in the years following the passing of the Ottoman medical code (1861) which aimed at establishing the Ottoman medical profession on new requirements, namely a diploma from a medical school. Throughout his career, Dr Shakr al-Khoury witnessed the difficult enactment of those rules, first as a general practitioner, and then as a professor of ophthalmology and minor surgery at the Faculté Française de Médecine, founded in 1883 and annexed to the Université Saint-Joseph in Beirut. In his articles for Al-Machreq, the scientific and literary journal of the Jesuits in Beirut, as well as in his autobiography, Majma'al-masarrat (1908), he left many examples and anecdotes about the conditions of his education, medical training and medical practice, as well as disparaging descriptions of the work of unofficial practitioners. Put together, these many remarks present a narrative of medical modernization that stresses the difference between not so distant bodies of medical knowledge.

Paper presenter: Samira Mahfoudi (Université Pierre-Mendès-France, Grenoble), "Le Droit naissant des biotechnologies : le cas de l’Egypte et du Liban"
Etant analysé comme l’objet de grands bouleversements la biotechnologie devient un secteur en expansion économique constituant ainsi un outil de développement.
Les domaines concernés sont : le diagnostic prénatal, diagnostic pré-implantatoire, diagnostic de sexe, manipulation génétique, clonage reproductif et thérapeutique, le domaine des médicaments, des OGM ... Cette aventure nous amène à repenser les rapports entre l’homme et l’évolution de plus en plus rapide des connaissances, les risques de dérives et de nuire à la dignité de l’homme, son inviolabilité, sa sécurité, sa manière de naître, de se développer, de vieillir et mourir (République Tunisienne , ministère de la Santé Publique, comité National d’Ethique Médicale).
Ainsi, face à ces progrès des Comités nationaux de bioéthique sont mis en place en Egypte et au Liban. L’Egypte s’est dotéed’un Comité National de Bioéthique par l’arrêté n° 1791 du 28 novembre 1996 du Ministère de l’Education. Au Liban, un comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la santé et de la vie a également été institué par l’arrêté n° 63 du 15 mai 2001 du Président du Conseil des Ministres.
De plus, dans un contexte de mondialisation, ces pays se verront aborder la biotechnologie comme une technologie clé. Face à cette situation de fait, ces pays devront adopter une législation interne en conformité avec le traité de Carthagène sur la prévention des risques de biotechnologie est le premier traité des Nations Unies qui réglemente la biotechnologie au niveau international.
C'est en ce sens que leur position est originale et il conviendra d'examiner les rapports de force risquant de s'établir avec de grands groupes internationaux et ce pays sur le thème de la propriété intellectuelle relativement à la brevetabilité du vivant et leur commercialisation.