World Congress for Middle Eastern Studies

Barcelona, July 19th - 24th 2010

 < NOT_DEFINED backto SUMMARY OF PANELS

Dialogues des riverains en Méditerranée occidentale. (048) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED date: MON 19, 5.00-7.00 pm

· NOT_DEFINED institution: UNED, Espagne

· NOT_DEFINED organizer: Victor Morales Lezcano

· NOT_DEFINED language: Français

· NOT_DEFINED description: Le Panel titré Dialogues des Riverains essaie de remplir une tâche oraliste de longue haleine, qui s´est déroulée entre 1999-2010. Dialogues, donc, entre l´Espagne, la France, même l´Italie, et leurs voisins méridionaux (Le Maroc, la Tunisie, l´Algérie) axés autour tant sur le passé que sur le présent et l´avenir de leurs relations historiques par le biais des élites locaux. Au-delà d´autres aspects de la question, Dialogues des Riverains est de prime d´abord le début d´unes archives des sources orales censées de devenir un point de repère en Méditerranée occidentale.

Chair:Victor Morales Lezcano (UNED, Espagne)

Paper presenter: Mustapha El’Horr (Ministère des Affaires Etrangères, Maroc), «Au dela de dialogues riverains».
La publication de ‘Dialogues Riverains- Conversations avec les membres de l´élite marocaine’ a révélé une partie des liens qui unissent l´ élite marocaine avec les mécanismes compliqués du pouvoir politique au Maroc. Ces dialogues ont présenté aux chercheurs un précieux outillage en vue de procéder à une lecture historique et sociologique de la réalité politique du Royaume du Maroc. Il est certain que la méthodologie adoptée pour faciliter l´approche et la connaissance d´une société complexe telle que la société marocaine a contribué à identifier les paramètres historiques, politiques, économiques et sociaux d´une société fortement marquée par son ‘historicité’ et obnubilée par la recherche d´une modernité en harmonie avec son histoire et ayant une très particulière conception du pouvoir politique. Cependant, depuis la publication de Dialogues Riverains en 2002, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, la société marocaine a connu des transformations importantes: un nouveau Roi, une nouvelle conception du pouvoir politique, un environnement international marqué par une globalisation galopante, un environnement régional irascible et des changements sociaux profonds et contradictoires conditionnent une évolution énigmatique dont la compréhension exige une actualisation des outils d´une nouvelle lecture. Quelles sont les attitudes de l´élite marocaine face à ces transformations? Quelle est la réflexion développée par cette élite pour la lecture de cette nouvelle configuration sociopolitique du Maroc? Quelles sont les nouveautés qui différencient la tentative de déchiffrer les éléments qui conditionnent les transformations actuelles? Il est nécessaire de procéder à une valorisation des nouveaux comportements de l´élite marocaine, des instruments de travail et des frontières du débat sur le présent, sa relation avec le passé et sa projection dans le futur. Dans cette valorisation, une comparaison avec les tendances des élites des pays du Maghreb s´impose, d´elle-même, vu le fait que les sociétés de ces pays expérimentent, d´une manière ou d´une autre, les mêmes contraintes et ses élites développent les mêmes instruments d´analyse et de relation avec le passé et sa projection dans l´avenir. Enquêter dans cette direction suppose un enrichissement des voies de recherche initiées par ‘Dialogues riverains’ et une ouverture sur l´élite contemporaine, jeune et moderne, qui tente de forger de nouveaux instruments de lecture dans l´objectif de pouvoir agir avec efficacité sur les paramètres qui alimentent l´évolution de sociétés qui continuent de chercher une réconciliation non douloureuse de son histoire avec une modernité fugace et inaccessible.

Paper presenter: Dolores Cañete Aranda (Thalasa Gestión Cultural y Comunicación), «Dialogues Riverains. Conversations avec des membres de l’élite tunisienne».
Susciter et promouvoir la reconnaissance de l’autre à travers des rapports des agents participants dans l’histoire politique, diplomatique, culturelle et intellectuelle en général constitue l’essence du projet Dialogues Riverains. Conversations avec des membres de l’élite tunisienne. L’initiative est le résultat d’une volonté de sauvegarde de la mémoire historique des protagonistes «se souvenir pour préserver l’avenir».L’enregistrement des témoignages oraux (dès ce qui est général vers ce qui est particulier) constitue le plus intéressant recours à exploiter comme instrument de recherche pour une approche à des questions historiques contemporaines tels que les relations multilatéraux ou bilatéraux entre les maghrébins et les européens durant la période coloniale, mais surtout, dans le présent. Ainsi, une expérience appuyée par l’AECID, constitue une oeuvre collective sur les rapports entre l’Espagne et la Tunisie selon les réflexions des vingt-quatre tunisiens et tunisiennes interviewés et qui représentent cet univers là que nous avons encadré comme des élites. Mon intervention portera sur les résultats de cette expérience ainsi que sur l’importance des ces témoignages comme des preuves historiques uniques qui apportent la part d’interprétation que l’histoire elle- même ne peut pas répandre. Les relations entre l’Espagne et la Tunisie : le cas de l’exil des républicains espagnols

Paper presenter: Béchir Yazidi (Unité d’Histoire Orale Campus Universitaire de la Manouba, Tunisie), «Les relations entre l’Espagne et la Tunisie : le cas de l’exil des républicains espagnols»
Comment peut-on interroger la mémoire des relations entre l’Espagne et la Tunisie? Cette relation ne pourrait être appréhendée que dans le contexte historique et en intime relation avec la dynamique qui caractérise le bassin méditerranéen en général et sa partie occidentale en particulier. L’arrivée des républicains espagnols en Tunisie en 1939 se situe dans un processus historique qui marqua les relations entre les différentes paries de cette »mare aux grenouilles » pour plagier Platon. Cette grande étendue d’eau a vu défiler depuis l’aube de l’histoire des masses humaines d’une rive à l’autre et d’un bassin à l’autre. L’exil des républicains espagnols en Tunisie ne être perçu en dehors de ce processus. L’arrivée des républicains espagnols s’inscrit, au-delà de son côté tragique, dans un long processus qui débuta avec les Carthaginois et en arrivant à l’arrivée des morisques en passant par la période romaine et arabo-musulmane. Cet exil fait partie d’une «fatalité historique».Pour l’étude de ce mouvement nous avons eu recours aux documents d’archives écrits qui nous ont permis de retracer les moments fort de cet exil, mais nombreuses sont les failles et les lacunes. Notre approche s’appuya, pour remédier à ces insuffisances, sur les sources orales en nous entretenant avec quelques acteurs sinon avec leurs descendants. Les résultats sans être probants, nous ont permis d’avoir une autre vision de cet évènement.

Paper presenter: Manuela Deiana (Université de Cagliari, Italie), «Images croisées. Un regard sur ‘l’autre’ pour alimenter le dialogue italo-algérien».
La recherche ici proposée trouve inspiration dans une exhortation faite par prof. Morales Lezcano (recueillie dans un article assez éloquent: ‘Hagamos hablar a los magrebíes’) qui vise à recourir aux entretiens avec des témoins ou des citoyens de l’Afrique du nord pour essayer de faire une recherche autour de leur passé récent ou immédiat. En fait, à travers les témoignages on peut atteindre un cadre plus complet des événements historiques et des changements qu’ils provoquent, tels qu’ils sont vécus et perçus par les gens communs pendant leurs vies. C’est pour cela que les sources orales recèlent une double valeur biographique et historique. Cette méthodologie se révèle aussi utile dans l’essai de recomposer un ‘regard sur l’autre’ à fin d’étudier le système de perception et de représentation des relations entre les deux rives de la Méditerranée; en particulier, cette contribution essayera d’alimenter le dialogue italo-algérien et de stimuler la connaissance de ‘l’autre’, vue surtout la difficulté d’être immigré en Italie aujourd’hui. Le but est donc de donner la voix aux intellectuels algériens qui vivent en Italie et de comprendre les trajectoires individuelles et partagées, les situations échappées et celles rencontrées, à travers les expériences de vie et de travail de ces immigrés d’exception. Cette approche permet en outre de se situer dans une nouvelle perspective d’étude qui reflète une volonté d’aller au delà de la vision des relations de voisinage entre Italie et Algérie comme une coopération strictement politique et économique.