World Congress for Middle Eastern Studies

Barcelona, July 19th - 24th 2010

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"Transnational" Yemen: networks, exchanges and mobilities (434) - NOT_DEFINED activity_field_Panel
 

· NOT_DEFINED date: FRI 23, 11.30 am-1.30 pm

· NOT_DEFINED institution: Centre Français d'Archéologie et de Sciences Sociales (Yémen)

· NOT_DEFINED organizer: Marine Poirier

· NOT_DEFINED language: Français/Anglais

· NOT_DEFINED description: The region understood as Yemen has been for centuries an area of movements and exchanges. Its strategic position on many trade routes has made it a region of contacts, of conquests and diverse influences, of migrations and immigrations. Although, until today, many links have been drawn with the Arabian Peninsula, around the Red Sea, and beyond the Indian Ocean all the way to Indonesia, they are too little studied.
To talk about transnational Yemen in the 20th ant 21st centuries means studying a geographically flexible region with heterogeneous forms of power, embraced in a larger area of exchanges and contacts. We therefore propose to explore the Yemeni space as a possible reticular system, organized around material, institutional and social networks. We will ask ourselves to what extent has Yemen undergone the influence of external contacts, and also, in turn, has issued transnational flows of exchanges.
The notion of transnational refers to phenomena of circulation of people, ideas and goods transcending frontiers. As such, it raises the question of connexions and human, economical, institutional and financial networks mobilised to support these movements. This should push us to interrogate the importance of outside flows on the definition of chains of circulation and the formation of identities, as well as the conditions for setting long-term bridges at different scales. The notion of transnational highlights contexts where the state is not the unique actor of exchanges. As so, it allows us to focus our analysis on non-state actors and societies, without losing sight of the reactions that the transnational issue might provoke within the different states formed in Yemen (that can maintain, encourage, prevent or forbid it for example).
Four main lines of thought will guide our work: The place and role of actors within structures and conditions of exchange; The exchange’s nature and its influences on the structures carrying it; Political authorities’ reactions to exchanges and their role in the definition or assertion of specific cultures associated with the transnational exchange; The question of exchange models: can we observe repetitions, exports, permanencies in time?


Chair: Michel Tuchscherer, Centre français d'Archéologie et de Sciences sociales (CEFAS) - CNRS

Discussant:Laurent Bonnefoy, Institut de Recherches et d'Etudes sur le Monde Arabe et Musulman

Paper presenter: Juliette Honvault, CEFAS-CNRS, «Mobilities in Yemen during the first part of the XXth century».
La contestation des « Libres » dirigée à partir des années 1940 contre le régime mis en place par l’Imam Yahya (1904-1948) accompagne la mise en place progressive d’un Etat moderne, doté de frontières ayant nécessité la création d’un ministère des Affaires étrangères, et d’un appareil de contrôle administratif et politique du territoire. Tandis que la relation entre extérieur et intérieur trouve sa cohérence autour du principe de «l’indépendance à tout prix », l’opposition, qui se structure sur le thème de la réforme politique, culturelle, économique et sociale, s’organise en défiant les contrôles et les frontières de l’Etat. Aden (occupée par les Britanniques), le Caire, mais aussi les communautés yéménites installées dans la Corne de l’Afrique, l’Asie du Sud Est ou l’Europe, constituent les bases arrières du mouvement. L’appropriation d’un espace qui dépasse les cadres de l’autorité de l’Etat devient une véritable ressource de l’action contestataire. Mais on peut également se demander si le contournement ou le franchissement des obstacles physiques que sont les postes frontières ou les contrôles des voies de circulation ne devient pas l’objet d’une appropriation identitaire de l’espace, celle de « rebelles » en mouvement, valorisant l’existence de réseaux de circulation antérieurs à l’Etat et son régime autoritaire.
Cette hypothèse invite à creuser l’idée qu’une culture de la mobilité antérieure à la mobilisation politique a pu participer à la structuration du mouvement des Libres. L’analyse se concentre sur le « talab al-‘ilm », qui constitue un motif culturel essentiel de la mobilité des Yéménites à l’intérieur comme à l’extérieur du Yémen. Se rapportant ici autant à la « recherche de savoir » stricto sensu qu’aux voyages d’exploration ou de pèlerinage et à la recherche d’informations précises, le « talab al-‘ilm » est producteur de textes (Mémoires, récits de voyage, correspondances). Il constitue donc un domaine privilégié pour tenter d’explorer l’existence d’une culture de la mobilité au Yémen au début du XXè siècle.

Paper presenter: Patrice Chevalier, Institut d'Etudes Politiques de Lyon, « Journalists & Press without Borders. Yemens before 1960's »
Durant les deux premiers tiers du XXe siècle, le Yémen, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est divisé en trois zones géographiques et politiques plus ou moins distinctes : le Yémen du Nord, gouverné de 1919 à 1962par les imâms al-Mutawwakîl, le Yémen du Sud, sous protectorat britannique jusqu’en 1967, et le Hadhramawt qui a gardé une assez forte autonomie jusqu’à son intégration en 1967 à la République Démocratique Populaire du Yémen. De plus, d’importantes communautés yéménites résident à l’extérieur du pays, principalement en Asie du Sud-est et qui, bien qu’éloignées de leur pays d’origine, conservent un fort lien avec lui, notamment grâce à la diffusion des journaux.
C’est dans ce contexte géographique morcelé que nous essaierons de déterminer quel rôle a pu jouer les découpages territoriaux dans le développement de la presse yéménite et l’apparition du métier de journaliste. Notre but final sera de donner quelques éléments de réponse aux questions suivantes : quel est le rôle des journalistes et de la presse yéménites transnationales dans l’histoire sociale et politique du Yémen et dans la construction du Yémen contemporain, et quelle est leur influence sur la construction des consciences politiques et des changements sociaux ?
Pour se faire, et après avoir tenté de définir ce qu’est un « journaliste yéménite », nous nous appuierons essentiellement sur l’exemple de parcours de journalistes.
En premier lieu, et parce qu’elles déterminent les limites de l’activité journalistique, nous dresserons un tableau des différentes situations politiques dans les trois régions susmentionnées (colonisation, gouvernements autoritaires ou libéraux).
Pour ne donner ici qu’un seul exemple, se constitue progressivement dans les années trente, un mouvement d’opposition à l’imâm (les « Libres »). Le Yémen du Nord est alors un pays arriéré et, pour permettre son développement, les Libres demandent un changement de politique et l’application de réformes structurelles. Devant le refus intransigeant de l’imâm, certains, dont Muhammad Nu‘mân, Muhammad al-Zubayrî et Ahmad al-Hakîmî, quittent le Nord pour se réfugier à Aden où ils peuvent continuer leur lutte sous le regard plus ou moins bienveillant des autorités britanniques. Des journaux adénis les autorisent à s’exprimer librement dans leurs colonnes avant qu’ils ne lancent leur propre titre : Sawt al-Yaman.
Mais quand les Britanniques, soucieux de maintenir des relations diplomatiques cordiales avec l’imâm, commencent à faire pression sur les Libres pour qu’ils cessent de l’attaquer dans leurs articles, Nu‘mân et al-Zubayrî quittent Aden et se réfugient au Caire où ils rouvrent Sawt al-Yaman, et al-Hakîmî va à Cardiff où il crée le journal Al-Salâm.
Ainsi, par un effet des vases communicants, ces journalistes militants et partisans (se) jouent des découpages territoriaux et politiques pour mener à bien leurs activités.
En second lieu, nous dresserons un tableau du contexte social et culturel dans les
Yémen de l’époque.
Dans le deuxième quart du début du XXe siècle, beaucoup de Yéménites se convertissent aux idées réformistes arabes / islamiques et de la Nahda. C’est ainsi que certains d’entre eux créent, au Yémen et dans les communautés de l’émigration (essentiellement à Singapour et à Java), des clubs et associations où sont débattues les idées de réforme sociale, culturelle, politique et éducative. Pour diffuser plus largement ces discussions, la plupart de ces associations publient leurs journaux ou revues. Par exemple, Muhammad ‘Alî Luqmân, président de l’Association adénie, crée à Aden en 1940 Fatât al-Jazîra qui jouera un très grand rôle dans la diffusion des idées réformistes et dans la Renaissance littéraire yéménite. Mais tous les journaux réformistes ne sont pas l’initiative d’associations. Dans les années trente, Ahmad ‘Umar Bâ Faqîh par exemple lancent à Singapour le journal Al-‘Arab.
Bien que tirés à peu d’exemplaires, tous ces périodiques ont une large diffusion et sont lus aussi bien en Grande-Bretagne qu’aux Indes Orientales Néerlandaises, en passant par la Somalie ou l’Inde. Tous gagnés à la nécessité de réformer la société yéménite, journalistes et lecteurs s’y répondent et y développent leurs arguments sur la bonne marche à suivre pour y parvenir. Cette presse yéménite transnationale et la circulation de pensées qu’elle permet a beaucoup fait pour la diffusion d’idées exogènes (marxisme, socialisme, panarabisme, panislamisme) au Yémen (Nord, Sud, Hadhramawt) et pour l’évolution des consciences.
Elle a peut-être même hâté le mouvement de libération au Sud et le mouvement révolutionnaire au Nord dans les années soixante.

Paper presenter: Marine Poirier, Institut de Recherches et d'Etudes sur le Monde Arabe et Musulman, « Examining party cultures from the transnational perspective: the case of the General People’s Congress »
Le Congrès Populaire Général (CPG) domine depuis 1982 la scène politique yéménite. Il domine à plus de 75% le parlement et les conseils locaux et conduit « seul » le gouvernement yéménite depuis 1997. Conçu initialement comme une alternative à la vie partisane devant assurer au président Ali Abdallah Salih ses soutiens, légitimer son pouvoir et faire contrepoids au Parti Socialiste Yéménite au pouvoir dans la République Populaire et Démocratique du Yémen au Sud.
Cette formule du Congrès Populaire permettait de faire sortir de la clandestinité de très nombreux mouvements politiques qui existaient alors (Frères Musulmans, fronts de gauche) et d’y associer des pouvoirs plus traditionnels (tribus et religieux). Le CPG se forme alors comme une arène de débat, un lieu où va se dessiner progressivement un Etat durable, dominé par le président, qui intègre et associe au pouvoir les différents acteurs politiques, et notamment les autorités tribales. Ce processus se caractérise par une recherche de marqueurs consensuels parmi des acteurs très divers. Cette organisation « parapluie » sous laquelle coexiste et coopère l’ensemble des soutiens au président devient progressivement l’épine dorsale du régime de Sâlih, au travers de laquelle va se structurer son administration et vont être mobilisées les populations. A partir de l’unité en 90, avec l’avènement de la liberté partisane, une partie de ses membres en sortent pour fonder leur propre parti. Le CPG poursuit sa politique d’inclusion et de cooptation. Il est marqué par des dynamiques de personnalisation et concentration du pouvoir dans les mains du président. Sa rhétorique très nationaliste et consensuelle domine largement les scènes politiques, formelles ou informelles.
En suivant Michel Hastings, nous étudierons le parti comme « ateliers d’identités et d’imaginaires collectifs, [qui] participent à la structuration des grammaires culturelles mobilisées par les militants, les sympathisants et les électeurs à travers les interprétations qu’ils se font du monde et de leurs propres rapports à celui-ci ». En effet, il s’agira pour nous d’examiner le CPG comme lieu d’élaboration et de partage d’une culture politique. Nous nous demanderons alors : comment la culture partisane devient-elle l’enjeu de négociations, d’appropriations et de luttes entre les scènes nationale et transnationale ?
Le CPG, dans le discours propre du parti (ainsi que dans le sens commun scientifique), se présente comme un parti spécifiquement yéménite, qui ne se serait pas inspiré des idéologies étrangères mais plutôt formé dans le débat et la coopération entre l’ensemble des acteurs yéménites. La culture partisane du CPG est donc ancrée dans une rhétorique et des représentations très « endogènes », qui se combine à un refus et une disqualification de toute influence étrangère. Quelle est cette rhétorique ? Quels en sont les ressorts ? Quelles ressources (notamment de mobilisation) cela peut dégager pour le parti ?
Si les cadres cognitifs et normatifs du parti s’articulent a priori autour de références et d’acteurs nationaux, et refuse d’y voir toute échange transnational, de nombreuses influences et interactions avec l’environnement extérieur sont identifiables. Quelles sont ces connections avec le transnational ? Notamment, dans quelle mesure le contexte international modifie les codes et le langage du parti ? Comment celui-ci s’adapte-t-il à des contraintes internationales et aligne-t-il ses répertoires de mobilisation sur des répertoires « exogènes » ? A l’opposé, quelles sont les dynamiques d’engagement du parti à l’international ? Comment se construisent des réseaux de participation politique transnationaux autour du parti et se véhicule une culture partisane en dehors du contexte yéménite ?
On examinera dans un premier temps comment se construit ce discours très « national » qui semble définir l’identité forte du parti au pouvoir, et constitue notamment un élément de distinction mobilisé à l’encontre des autres partis politiques au Yémen. Ensuite, on tentera de déconstruire ce discours du CPG sur son identité proprement « yéménite », et de l’interroger à la lumière des dynamiques que l’on pourrait qualifier de transnationales. Il s’agira alors de démontrer que cette culture partisane s’inscrit également dans des réseaux plus larges et qu’elle est marquée par des processus divers d’influence et d’interaction avec l’étranger. Une série de connections existe ; on en choisira deux qui devraient illustrer à la fois les mobilités du transnational vers le national et du national vers le transnational. Le premier étudiera les influences de l’environnement international sur le parti, à partir du cas des alignements de son discours politique sur une grammaire « exogène ». Le deuxième examinera les influences du parti à l’étranger en s’intéressant aux stratégies de mobilisation et de construction d’une loyauté nationale et partisane chez les Yéménites émigrés, à travers le cas des branches du parti à l’étranger.

Paper presenter: Anahi Alviso-Marino, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, « Becoming plastic artist in the Soviet Union: the experience of Yemeni artists »
Entre la fin des années 70 et surtout au cours des années 80, quand le Yémen était encore divisé en deux pays, de nombreux yéménites ont obtenu des bourses pour faire des études dans l’ancienne Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Ces bourses étaient ouvertes au Yémen du Sud, alors république d’orientation marxiste-léniniste (République Populaire Démocratique du Yémen, RPDY, 1970) ainsi qu’au Yémen du Nord (République Arabe du Yémen, RAY, 1962) et de nombreuses personnes ont profité de cette opportunité pour étudier des beaux arts à Moscou et à Saint Petersburg entre autres. Ce groupe de yéménites a obtenu des licences, des masters et des doctorats dans disciplines assez spécifiques comme la peinture murale, la sculpture monumentale, le poster politique ou la céramique, entre autres. Beaucoup des artistes plasticiens qui ont profité des bourses d’étude ont passé entre cinq et vingt ans dans l’ex-Union Soviétique en acquérant des techniques et des connaissances sur d’autres mouvements artistiques, des tendances, des idées et en apprenant de la main de grands artistes. Après de longues années vécues dans l’ex-Union Soviétique, ils sont rentrés dans un Yémen unifié (République du Yémen, RY, 1990).
La promotion éducative et culturelle qui a eu lieu dans un contexte de solidarité transnationale au référent socialiste, mais qui n’excluait pas le Yémen du Nord, a produit un important group d’artistes au Yémen dont l’éducation dans l’histoire de l’art et dans les techniques acquises à l’étranger sont bien présentes dans le travail artistique. Pourtant, et malgré le fait d’avoir passé de longues années dans un pays dont l’idéologie politique était présente dans tous les aspects de la vie, le travail artistique de cette génération semble ne refléter aucun contenu ou référent politique, culturel ou social se rapportant à leur passage par l’ex-Union Soviétique.
Cette communication abordera la façon dont cette expérience à l’étranger a affecté le travail artistique des artistes plasticiens yéménites : est-elle présente ou absente dans leurs œuvres d’art et pourquoi ? De quelle manière ces artistes ont assimilé leur expérience soviétique dans leur vie professionnelle ? Quelles implications de cette expérience transnationale dans la formation des générations d’artistes « yéménites russes » peut-on étudier? Et quelles implications peut-on voir dans le développement artistique et culturel du pays ? Y a-t-il eu un processus d’effacement de la politique dans leur travail artistique ? L’expérience russe, a-t-elle impliqué une dépolitisation de l’art ? Ou au contraire et lors de leur rentrée au Yémen, a-t-il existé une utilisation de ces artistes et de leur capacité créative pour reproduire des discours politiques en faisant référence aux contenus nationalistes Yéménites (unification, fêtes nationales, « Yémen du futur ») ?

Paper presenter: Samy Dorlian, IEP d’Aix-en-Provence, « The war of Saada : outreaches and shortcomings of transnationalism »
En presque six années, la guerre de Saada entre le gouvernement yéménite et les partisans chiites zaydites de Husayn, Badr al-Dîn puis ‘Abd al-Malik al-Hûthi (respectivement fils, père et frère) a fait - à coup d’armes lourdes incluant l’usage des gaz de combats - des milliers de morts et plus d’une centaine de milliers de déplacés.
Composée de plusieurs « rounds » entrecoupés de diverses médiations fragiles et déclenchés par des facteurs à chaque fois différents, cette guerre a été par deux fois régionalisée, de manière pacifique avec la médiation du Qatar en 2007-2008 et de manière armée avec l’entrée en scène de l’Arabie Saoudite sur le théâtre des opérations en 2009-2010.
Cette double régionalisation a été l’occasion pour nombre d’acteurs et observateurs d’émettre l’hypothèse de l’existence d’un « arc chiite» allant de l’Iran au Yémen en passant par certains pays du Golfe, l’Iraq et le Liban. Ainsi, les partisans d’al-Hûthi seraient soutenus aussi bien financièrement que militairement par la République Islamique Iranienne.
Or si des politiques chiites transnationales ont pu être avérées au Liban, en Iraq et dans certains pays du Golfe, il n’en n’est pas ainsi dans le cas du Yémen et de Saada plus précisément. Non seulement la guerre qui se déroule dans cette province est essentiellement déterminée par des paramètres internes en rapport avec les clivages historiques (sociaux, politiques, confessionnels) propres au pays, mais aussi car la nature de la relation qu’entretiennent les partisans d’al-Hûthi avec l’Iran est différente de celle qui existe entre ce pays et les autres communautés chiites arabes.
En dépit de leur slogan (Dieu est grand, mort à l’Amérique, mort à Israël, malédiction aux juifs, gloire à l’islam) qui reprend en partie celui du Hezbollah libanais, et en dépit de leur admiration politique et affective de la révolution iranienne, le rapport qui lie les partisans d’al-Hûthi à l’Iran se limite à une dimension vaguement politique et affective et n’atteint pas le degré des liens organiques. De surcroît, les partisans d’al-Hûthi mettent souvent en relief les différences théologiques entre le zaydisme et le chiisme duodécimain tel qu’il est observé en Iran, Iraq, Liban et certains pays du Golfe.